• Le meilleur de Lynda Lemay

    PREMIER BEST OF

    Le meilleur de Lynda Lemay

    Vanessa Guimond
    06-09-2011 | 12h26
     
     
     

    On n’a qu’à penser à La visite, Une mère,Les souliers verts et Le plus fort c’est mon père pour réaliser à quel point les cahiers de Lynda Lemay ont vu naître des pièces qui ont charmé de nombreux amateurs de chanson francophone, au Québec comme en Europe. Moins d’un an après avoir lancé Blessée, l’auteure-compositrice-interprète nous présente un best of, son premier en plus de 20 ans de carrière.

    «Le processus de sélection des chansons m’a obligé à m’arrêter sur ce qui a été accompli. Ça m’a aidé à réaliser le chemin parcouru, a affirmé Lynda Lemay, lors de sa rencontre avec le Journal. Ça m’a fait drôle, je dois l’avouer. Quand on parle de certaines de mes chansons, maintenant, on dit qu’elles sont devenues des incontournables. Aujourd’hui, quand on dit que ça sonne comme du Lynda Lemay, ça veut dire quelque chose. C’est ça qui est incroyable. Wow.»

    C’est donc habitée d’un sentiment de satisfaction et de grande fierté que l’artiste lancera ce best of, le 6 septembre. «Cette aventure m’a motivée à continuer de bien faire ce que je sais faire, et je ne pense pas que ce sera trop difficile, parce que j’ai encore beaucoup de choses à dire.»

     

    NOUVEAU SPECTACLE

     

    En effet, c’est une artiste profondément inspirée qui a choisi d’ajouter cinq chansons inédites à cette anthologie. «C’était une façon de partager avec les gens quelques surprises auxquelles ils auront droit lors de mon nouveau spectacle, dont je suis très fière, a-t-elle affirmé. C’est un spectacle très dépouillé, mais chaleureux. Même si des chansons très touchantes en font partie, ce n’est pas un spectacle lourd. C’est un rendez-vous marqué par l’humour et le plaisir.»

    C’est d’ailleurs la création de ce spectacle, intitulé Le coeur qui fait mille tours, qui a poussé Lynda Lemay à vouloir lancer une compilation de ses plus grands succès.

    «Je trouvais que c’était dommage que ce spectacle ne soit pas accompagné d’une nouveauté, a-t-elle expliqué. Ça faisait quelques années que nous nous disions que nous devions faire un best of. Comme l’album précédent a moins d’un an, nous aurions été serrés pour faire une nouvelle production. Le timing se prêtait donc parfaitement à cela. C’était le moment idéal.»

    UN CHOIX DIFFICLE

     

    La scène s’est avérée être une référence clé lorsqu’est venu le temps de regrouper les 17 chansons qui allaient se retrouver sur cette compilation. La plupart des pièces sélectionnées ont suivi l’artiste à travers ses nombreux spectacles, comme Le plus fort c’est mon père, par exemple.

    Elle y a également intégré plusieurs chansons qui traitent de la famille: Une mère, La marmaille et Ceux que l’on met au monde. Elle y a aussi inséré des morceaux qu’elle affectionne particulièrement comme De tes rêves à mes rêves, l’un de ses préférés, ainsi qu’Un paradis quelque part, qu’elle dit avoir beaucoup écouté, en voiture, avec ses enfants.

    «J’ai voulu choisir des chansons qui ont été importantes, au cours de ma carrière, des chansons qui ont accompagné les gens dans leurs vies. Ça n’a pas été facile, mais je me dis que les pièces laissées de côté pourront toujours faire l’objet d’un deuxième tome!»

     

    La vie qui passe

    Si Lynda Lemay affirme avoir eu un léger «coup de vieux», récemment, ce dernier n’était certainement pas lié à la préparation de son best of.

    «C’est plutôt mes 45 ans qui m’ont donné un coup, a-t-elle affirmé, avant d’éclater de rire. La vie va tellement vite. Si je veux écrire, il faut que je le fasse de nuit, parce qu’il n’y a plus seulement ma carrière qui compte, maintenant. J’ai des demandes pour écrire pour d’autres.»

    Celle qui travaille, entre autres, avec Maxime Landry, affirme faire de son mieux pour que sa famille ne subisse pas les contrecoups de sa carrière toujours florissante. Pour elle, l’équilibre entre le travail et la vie familiale demeure une priorité.

    «Je me demande l’impossible et j’y arrive quelques fois, mais avec deux ou trois heures de sommeil par nuit», a expliqué cette mère de deux filles. Parfois, je réussis à me convaincre de prendre 48 heures pour moi, au chalet. Ces moments-là, qui me permettent d’avoir plusieurs heures pour écrire, ne sont que plaisir, à mes yeux.»

     

    ENTRE DEUX PARADIS

    La version «de luxe» du nouvel album de Lynda Lemay sera accompagnée d’un livret de quarante pages composé de photographies personnelles, annotées d’extraits de chansons qui y sont liés. Pour chaque photo plus intime, ce livret intitulé Entre deux paradis propose une image croquée par le photographe fétiche de la chanteuse, Jean-François Bérubé.

    «Les gens m’ont tellement connue avec mes chansons, à travers tous les thèmes abordés, que je me suis dit que j’allais m’ouvrir un peu. Ce n’est pas grand-chose, pour moi, de partager quelques photos de mon album personnel.»

    «J’ai aussi voulu rendre hommage à Jean-François Bérubé, parce qu’il fait des miracles, a-t-elle ajouté, précisant qu’elle travaille avec lui depuis la sortie du Secret des oiseaux. Je regarde les photos qu’il fait de moi, des fois, et je me dis que c’est de la fausse représentation tellement il est bon. Je devais lui faire un clin d’oeil.»

     

     

    <1>Cinq pièces inédites

    Ne se contentant pas d’offrir le meilleur de son répertoire à ses fans, Lynda Lemay a choisi de bonifier son Best of de cinq pièces inédites composées depuis la sortie de Blessée, en septembre 2010. Une artiste prolifique, vous dites? Certainement. Voici un aperçu des chansons que pourront découvrir ses admirateurs, le 6 septembre.

     

    PAS DE MOT

    «C’est une conversation que j’ai eue avec Patrick Sébastien, en France, après avoir tourné Le plus grand cabaret du monde. Nous avons discuté et il m’a parlé du fait qu’il avait perdu son enfant, qui était âgé de 19 ans, dans un accident de moto. C’est lui qui m’a dit: "Quand on perd ses parents on est orphelin, quand on perd sa femme on est veuf, mais quand on perd ses enfants, il n’y a pas de mot." Tout de suite, j’ai été frappée par cette phrase, parce qu’elle était tellement juste. Ensuite, il a ajouté: "Moi je ne pourrais pas écrire la chanson, mais toi tu pourrais le faire." Je ne sais pas s’il y avait vraiment pensé ou s’il disait ça juste comme ça, mais maintenant, il a une chanson.»

     

    LE MARIAGE

    «Je me suis marié deux fois dans ma vie, mais je me moque encore. Je trouve ça drôle. Tout le monde se dit que ça va être la plus belle journée de leur vie, alors qu’on la finit toujours épuisée, avec un mal de tête (rires). C’est le genre de thème que je n’avais jamais abordé et je me suis tout de suite imaginé la catastrophe: il n’y a rien qui marche comme prévu, on sue... C’est une caricature. En spectacle, ça donne droit à des moments vraiment comiques.»

     

    PAS TA PREMIÈRE FEMME

    «J’étais au chalet, lorsque je l’ai écrite. Je profitais d’une soirée où j’étais seule, ce qui n’arrive jamais. Il faisait soleil. J’étais au bord du lac, au bout du quai. J’ai pris ma guitare, je me suis versé un verre de vin, et il y a eu un débordement d’émotions. J’ai commencé à chanter et je me faisais pleurer. On devait mettre seulement quatre chansons inédites sur l’album, mais à la dernière minute, j’ai décidé d’ajouter celle-ci. Je l’aimais trop.»

     

    AU NOM DES DÉGARNIS

    «Ça, c’est une chanson de spectacle. J’aime bien tromper un peu les gens. En commençant, je me disais bon, les hommes vont penser que je leur fais une Bande de dégonflés sur quelque chose sur laquelle ils n’ont pas le contrôle: leurs cheveux. Finalement, c’est ceux qui sont chauves, dans l’histoire, qui sont les gagnants, alors que les chevelus sont les perdants. C’est ce revirement de situation que je trouvais intéressant. C’est une chanson pour faire sourire, finalement.»

     

    LA BOUE DANS LES YEUX

    «C’est une chanson que j’ai commencé à jouer à la toute fin de la dernière tournée. Même si elle traite d’un sujet qui est tellement tabou (l’inceste), j’ai reçu de très bons commentaires. C’est difficile, lors des périodes d’autographes, de venir me voir pour me parler de ce sujet. Cependant, plusieurs personnes l’ont fait et m’ont dit merci.»

    http://fr.canoe.ca/divertissement/musique/nouvelles/2011/09/06/18646101-jdm.html

     

     


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  • Commentaires

    1
    isamouf
    Jeudi 27 Septembre 2012 à 17:45

    Je voulais juste dire que sur ce dernier album deux des nouvelles chansons me parlent malheureusement beaucoup. Je dis malheureusement parce que pour "Pas de mot", peu de temps après sa sortie mon ex-mari a perdu son petit de tout juste un an d'une tumeur au cerveau et c'est vrai qu'il n'y a pas de mot pour décrire cette douleur.

    Quant à la seconde "la boue dans les yeux", j'ai été moi même victime d'inceste et même si c'était connu, il fallait protéger mes frères et soeurs, du coup j'ai été "la sacrifiée". La première fois que j'ai entendu cette chanson, j'ai pleuré! Et pourtant j'ai 47 ans! Mais on n'oublie jamais!

    En tout cas, merci pour tous ces merveilleux textes souvent criants de vérité et ça j'adore.

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